lundi, 19 novembre 2007

Conférence Prix LATSIS 2007


Cérémonie donnée en l'honneur des quatre lauréats des

Prix LATSIS Universitaires 2007

Dr. Markus FRÖLICH

Université de St-Gall

Dr. Valérie JUNOD

Université de Genève

Dr. Benjamin John MARSLAND

Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich

Dr. Jacqueline SHIELDS

Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne

LE MARDI 20 NOVEMBRE 2007 A 16h

A l'aula B106 de l'Université de Genève

(Uni Bastions), 3, rue de Candolle

Lors de cette cérémonie, une conférence intitulée

Rôle crucial des Universités au 21ème siècle

sera prononcée par

LE PROFESSEUR FEDERICO MAYOR

Président de la Fondation Culture de la Paix

Ancien Directeur Général de l'UNESCO

A l'issue de la cérémonie, un apéritif sera offert dans le hall devant l'aula

Conférence gratuite, ouverte au public

mardi, 30 octobre 2007

Soirée "Halloween"

SAMEDI 3 NOVEMBRE 2007

SOIREE « HALLOWEEN » A L'INSTITUT


Samedi soir, les celtes viennent nous rendre visite à l'Institut pour fêter Halloween.

Cette fête populaire aux Etats-Unis mais originaire d'Europe (ne l'oublions pas) nous tiendra éveiller une bonne partie de la nuit.

!! Soirée Effrayante En Perspective
!!


Début : 21h

Tenue terrifiante exigée ;-)

Amenez des boissons

mercredi, 24 octobre 2007

Au revoir

Le Comité 2006-2007 de l'AEIEUG a été heureux de servir les étudiants de l'Institut.


Il souhaite bon vent et bonne chance au nouveau Comité!

mardi, 23 octobre 2007

Evènement

Après le Député européen, Bronislaw Geremek, nous avons l'honneur, cette année, de recevoir pour la séance d’ouverture académique de l'Institut Européen, le Professeur Dujan Sidjanski, Conseiller Spécial du Président de la Commission Européenne et Président du Centre Européen de la Culture.


A l’issue de la séance, une réception aura lieu (hmm miam miam!!)

Date et lieu: Jeudi 1er novembre 2007 à 18h00 Salle M R280 dans le bâtiment Uni-Mail, Boulevard du Pont d’Arve 40

samedi, 20 octobre 2007

! Message destiné aux membres !

Lundi 22 octobre à 17h (salle UM 2170), se tiendra l'Assemblée Générale de l'Association des Etudiants de l'Institut Européen (AEIEUG).

Nous procéderons à l'élection du nouveau Comité.

mercredi, 4 juillet 2007

Article 2 - Eyes On Europe

Comme prévu, le deuxième article d’Eyes On Europe écrit par l’un des étudiants de l’Institut Européen de l’Université de Genève (IEUG).


Aujourd’hui : « Vers une européanité plurielle commune : du rapprochement des citoyens de l’Union Européenne au rapprochement entre les citoyens européens » par Petr BOUŠKA

mercredi, 27 juin 2007

Eyes On Europe - Article 1

Comment ?! Pas encore en possession du dernier numéro d’Eyes On Europe ?

Ne t'inquiète pas, Eyes On Europe pense à tout et vient à toi !

Tu trouveras sur le blogue deux articles écrits: l'un d'Olivier et Gilles Emmanuel et l'autre de Petr.

Aujourd’hui : «L’eurocrate, le souverainiste et le plombier polonais» par Olivier JAROSZ, Directeur de Eyes on Europe Genève et Gilles Emmanuel JACQUET

Prochainement : « Vers une européanité plurielle commune : du rapprochement des citoyens de l’Union Européenne au rapprochement entre les citoyens européens » par Petr Bouška

dimanche, 24 juin 2007

L'Europe vue par la presse - Article 14

Semaine du 11 juin 2007

« Turquie : Sarkozy va-t-il aussi imposer son opinion ? » (Format Word) par Ismaila Pedro Faye

L'Europe vue par la presse - Article 13

Semaine du 11 juin 2007

« Le débat non « européen » de la sécurité en Europe » (Format Word) par Ivan Antonino Sosa Espinosa

mercredi, 20 juin 2007

L'Europe vue par la presse - Article 12

Semaine du 7 juin 2007

« Vers une nouvelle guerre froide ? » (Format Word) par Fabiana Testori

samedi, 16 juin 2007

A toi la parole!

Remarques ? Suggestions ? Améliorations ? Contestations ?


N’hésite pas !

Laisse tes commentaires !

vendredi, 15 juin 2007

Eyes On Europe - Spring 2007

!!! Nouveau numéro disponible !!!


Au sommaire de cette sixième édition :


Editorial

« 50 ans d’Europe : quel élan pour demain ? » par Jacques Delors
« Celebrating Europe’s Half Century » par Hans-Gert Pöttering
"Eyes On Europe" par Paul Magnette


Première partie

« Vers une européanité plurielle commune » par Petr Bouska
« Comment la presse écrit-elle l’Union Européenne ? » par Antoine Bazantay
« Enabling European Environment for volunteering » par Kamila Czerwiska
“The EU and the US parliaments” par Olivier Plumandon
“Polity Limiting or Polity Empowering?” par Christopher Lord
“The Impact and Importance of the European Union on the Italian Political System” par Fabrizia Calda
“Mieux légiférer: le cas de la procédure de codécision” par Emmanuelle Raga


Dossier: 50 ans d’Europe: entre intégration et résistances

« European Identity Fifty Years after the Treaty of Rome » par James A. Caporaso
“The EU 50 years on and a return to its origin – energy” par Daniel Cohn-Bendit
“Ensemble depuis 1957 ... ah, bon? » par Paul Dumesnil
« Cinquante ans après : pour une autre Europe » par ATTAC Bruxelles
« Which Europe Does Civil Society want ? » par Fabrizia Calda
“L’eurocrate, le souverainiste et le plombier polonais » par Olivier Jarosz et Gilles Emmanuel Jacquet
« The EU’s Golden Jubilee and the Dichotomy at its core » par Stéphanie Gonçalvez et Frederik Ponjaert
“Vision critique des institutions européennes et de leur perception” par Natacha Clarac
« Cinquante années d’aventure européenne » par Joseph Daul
« Bruxelles – Europe : je t’aime … moi non plus ! » par Vincent Calay
« La fin de l’intégration par le droit ? » par Laurent Scheeck


Deuxième partie : économie et société

« La logique du juste retour et des effets pervers » par Sami Andoura, Karel Van Hecke
« A Better Globalisation Fund » par Etienne Wasmer, Jakob Von Weizsäcke
« Stratégie de Lisbonne : vers une amélioration du système » par Barbara Boutrieau
« Une autre alliance pour l’Europe Sociale des personnes » par Arrigo Zanella
« The Markets in Financial Instruments Directive and the General Need for Compliant Records Management » par Nicolas Blancquaert et David Gillian
“Qui gouverne les grandes entreprises? par Guillaume Tassin


Troisième partie : Relations Internationales

« L’Europe et la sécurité mondiale au XXième siècle : une vue prospective » par Imerio Seminatore
« China-European Union Relationship » par Martin Schellhorn
“Les Diplomaties culturelles chinoise et européenne” par David Anciaux
« EU’s « unfair » tool VS China’s « unfair » trade » par Paolo Sergio
« Belarus – Changes unseen ? » par Alina Belskaya
« Has Europe learned its lesson in the Middle East ? » par Marwan Hobeika
“Is there something “Fishy” about Cotonou’s Rules of Origin?” par Paolo Sergio


Quatrième partie: tribune

« Réponse à l’article de Guy Bono: le football est-il correctement “taclé” au niveau européen? » par Francis Boeynaems
« Pour une « troisième voie » à la française » par Yannick Laude
« Réponse à l’article d’André Sapir : mondialisation et système commercial multilatéral » par Peter Mandelson


Cinquième partie : overview

What’s new ?
Cultural Agenda
Upcoming Events Agenda

mercredi, 13 juin 2007

L'Europe vue par la presse - Article 11

L'Europe vue par la presse - Article 10

Semaine du 17 mai 2007

" La presse boude la journée de l'Europe " (format PDF) par Aline Inhofer

lundi, 11 juin 2007

Eyes On Europe: l'IEUG collabore avec l'ULB


« Eyes On Europe » est un magazine trimestriel bilingue français / anglais créé en Janvier 2004 par un groupe d'étudiants de l'Institut d'Etudes Européennes de l’ULB (Université Libre de Bruxelles), pôle Jean Monnet d'excellence.

Le pôle rédaction est composé d’étudiants et de chercheurs, chargés de choisir les articles proposés par l’ensemble des adhérents à l’association.

Depuis quelques mois maintenant, une section du magazine « Eyes On Europe » a vu le jour à Genève et ce, grâce à la volonté d’un groupe d’étudiants de l’IEUG (Institut Européen de l’Université de Genève).

Ces étudiants se sont déclarés fermement motivés à collaborer avec l’équipe de Bruxelles pour la rédaction d’articles et c’est donc avec impatience que nous les attendons.

Sans angélisme "Eyes on Europe" s’est donné pour objectif de mêler tonalités journalistiques, académiques et critiques pour créer et susciter un débat citoyen inédit autour de l’Europe.

Pour en savoir plus : www.eyesoneurope.eu

jeudi, 31 mai 2007

L'Europe vue par la presse - Article 9

Semaine du 10 mai 2007

« Une statue déboulonne les relations » (format PDF) par Olivier Hermes

L'Europe vue par la presse - Article 8

jeudi, 24 mai 2007

Le scoop de l'année: Andy pêche un vélo à Coppet!!!

Jamais le village de Coppet n'aura entendu chose pareille: un étudiant de l'IEUG qui plonge dans le lac glacé, entouré d'une trentaine d'étudiants qui l'acclament, pour y pêcher un vélo... Bravo Andy, l'IEUG est fier de toi!!!





L'IEUG fête la Journée de l'Europe à Uni-Mail

Et pendant que le stand des Bastions était en construction, à Uni-Mail nos hommes faisaient la publicité de l'IEUG auprès de la communauté étudiante. Il paraît que l'année prochaine, le nombre d'étudiantes doublera grâce à la rhétorique de ces cinq charmeurs!!!




L'IEUG fête la Journée de l'Europe aux Bastions

Le 9 mai, l'IEUG s'est joint aux pays membres de l'Union Européenne pour célébrer la Journée de l'Europe dans le Parc des Bastions. Avec un stand rien que pour nous, plein de documentation, d'activités ludiques, de sourires chaleureux et de diversité culturelle, nous avons fait de notre mieux pour publiciter notre cher Institut auprès des genevois. Un vrai succès!!!

















mardi, 15 mai 2007

L'Europe vue par la presse - Article 7

Semaine du 4 mai 2007

"Elections françaises : SÉGO – SARKO, le cœur de l’Europe balance" (format Word) par Laura JOST

L'Europe vue par la presse - Article 6

Semaine du 23avril 2007

"
L’Allemagne: va-t-elle donner le feu vert à une défense américaine?" (format Word) par Tima OSMAN

L'Europe vue par la presse - Article 5

Semaine du 12 avril 2007

"L’effet papillon. L’Iran menace avec le nucléaire" par Ioana Creitaru

dimanche, 13 mai 2007

Eurovision 2007 - And the winner is ...

Après le groupe finlandais Lordi, le public a voté cette année pour quelque chose de moins monstrueux.

Le pays vainqueur est la Serbie avec Marija SERIFOVIC et sa chanson "Molitva"
.


En deuxième position vient l'Ukraine avec Mme (?) Verka SERDUCHKA et son tube Dancing Lasha Tumbai.

samedi, 12 mai 2007

L'Europe vue par la presse - Article 4

Semaine du 12 avril 2007

"Pas de guerre chaude, SVP.!" par Geoffroy QUEYROI

L'Europe vue par la presse - Article 3

Semaine du 12 avril 2007

"Poland, the “black sheep” in the EU ?" par Martin Müller

samedi, 5 mai 2007

Rejoins-nous ... et fête l'Europe!

A l’occasion du jour de l’Europe, mercredi 9 mai, le Comité de l’association des étudiants organise 2 stands d’information :

- de 9h à 13h devant la bibliothèque d’UniMail;
- de 14h à 21h au Parc des Bastions. Pour ce stand, vous êtes TOUS conviés à participer. Des boissons (payantes) seront disponibles. N’hésitez pas à venir avec un petit quelque chose de votre pays afin que le mot « diversité » prenne tout son sens !!


Retrouvez ces informations dans votre boîte email et sur l'autre blogue de l’association (http://aeieug.blog.tdg.ch)

Venez nombreux !

mardi, 24 avril 2007

Midis de l'Europe 2007

L'Institut a le plaisir de vous convier à un nouveau Midi de l'Europe avec Bernard Guetta, éditorialiste (France Inter, et le Temps)

"Quelle politique européenne après les élections françaises ? "

Date: Vendredi 27 avril 2007, 12h15-13h45 (une collation est offerte dès 12h, hmm miam miam)


Lieu: Les Salons, rue Bartholoni 6 (à proximité de Uni-Dufour)

(Source: IEUG)

Conférence

Jeudi 26 avril à 18h à Uni Mail : conférence de Mme Kalypso Nicolaidis, Université d'Oxford :

Europe demoi-cracy and the search for a European narrative (fichier PDF)

dimanche, 8 avril 2007

L'Europe vue par la presse - Article 2

Indépendance du Kosovo: l'Union européenne assumera-t-elle ses responsabilités d'acteur régional?

Alexandre Perren, 3 avril 2007


L'Union européenne s'est déclarée en faveur du plan Ahtisaari qui préconise une indépendance sous surveillance de la province du Sud de la Serbie.

M. Solana a appelé les Etats membres à surmonter leurs divisions sur cette épineuse question et à assumer la responsabilité régionale de l'Union européenne pour la stabilité du Kosovo.


Après des années de stagnation et l'échec récent des négociations entres les autorités serbes et le gouvernement provisoire du Kosovo, la communauté internationale semble finalement s'être décidée à trancher le nœud gordien du futur statut du Kosovo. Le 26 mars dernier, le diplomate finlandais et envoyé spécial de l'ONU pour le Kosovo M. Ahtisaari a présenté son rapport final au Conseil de Sécurité des Nations Unies, rapport dans lequel il recommande une indépendance sous supervision internationale pour la province majoritairement albanaise du Sud de la Serbie. Le rapport recommande notamment à l'ONU d'accorder au Kosovo un drapeau, une armée, une constitution ainsi que le droit d'adhérer à des organisations internationales telles que l'ONU et l'Union européenne. Selon les termes de M. Athisaari, "l'indépendance est la seule option pour assurer la stabilité politique et la viabilité économique" du Kosovo. Selon le diplomate finlandais, l'indépendance est rendue nécessaire par la haine entre les communautés serbe et albanaise semble avoir définitivement anéanti tout espoir de cohabitation pacifique et de réconciliation.

Un pas décisif

Le rapport Ahtisaari constitue un pas décisif: jusqu'alors, le terme même d'indépendance semblait considéré comme tabou par la communauté internationale. Tout au plus les diplomates concédaient-ils en public qu'une certaine forme d'autonomie élargie semblait à moyen terme inéluctable. Les réactions à l'annonce officielle du plan Ahtisaari ne se sont pas faites attendre. Le Premier ministre serbe Kostunica et le Président Tadic ont vigoureusement dénoncé ce rapport, considérant que l'indépendance du Kosovo serait une violation pure et simple du droit international qui garantit le droit à l'intégrité territoriale des Etats. La Russie a également déclaré qu'elle opposerait son veto à toute décision du Conseil de Sécurité qui serait contraire aux intérêts de son principal allié dans les Balkans. Le sous-secrétaire d'Etat américain Richard Burns a quant à lui affirmé le plein soutien de son pays au plan Ahtisaari.

De manière inattendue, l'Union européenne s'est elle aussi prononcée en faveur de l'indépendance du Kosovo. Si l'on se rappelle que tout récemment encore la Ministre des Affaires Etrangères suisse, Mme Calmy-Rey, s'était faite reprocher par Bruxelles ses prises de position un peu trop marquées sur ce sujet, il y a effectivement de quoi s'étonner. On peut également s'étonner du faible écho que cette prise de position de certains organes de l'Union européenne a rencontré dans les médias. Car elle est significative à deux égards au moins. D'abord parce que les intérêts de l'Union européenne en matière de politique étrangère semblent coïncider avec ceux des Etats-Unis pour la première fois depuis la guerre en Irak et les tensions transatlantiques de 2003. Mais elle est également significative en ce sens qu'elle illustre la volonté de l'Union européenne de parler d'une seule voix en matière de politique étrangère et d'assumer ses responsabilités pour la stabilité de la région des Balkans.

Le dépôt du rapport Ahtisaari et son soutien par l'Union européenne ont fait l'objet d'une couverture médiatique relativement modeste. Un certain nombre de quotidiens majeurs se sont contentés de mentionner le dépôt du rapport Ahtisaari, tout en explicitant brièvement son contenu. D'autres ont par contre insisté sur le clivage qui se dessinait entre d'une part les Etats-Unis et l'Union européenne et d'autre part la Serbie et la Russie (voir notamment les articles du Monde et du Financial Times à ce sujet). A l'instar par exemple de l'Economist ou du International Herald Tribune, peu ont insisté sur le défi que représentait l'indépendance du Kosovo pour l'Union européenne, et encore moins sur le changement de position radical de cette dernière. Peu de médias ont fondamentalement remis en question la volonté d'accorder l'indépendance.

Si de nombreux journaux, toutes tendances politiques confondues, ont donc mentionné cet événement, peu ont tenté une réflexion approfondie sur l'importance et les conséquences possibles du soutien de Bruxelles à l'indépendance. En particulier, deux aspects du soutien de l'Union européenne à l'indépendance du Kosovo n'ont pas été analysés aussi profondément qu'ils le mériteraient. D'une part, comment expliquer ce changement de position surprenant de la part de l'Union européenne, qui jusqu'alors s'était contentée d'un certain mutisme et même de scepticisme par rapport à la question du statut futur du Kosovo, et qui soudain semble briser un tabou en soutenant explicitement une indépendance sous supervision internationale, avec tous les risques que cela comporte? D'autre part, il faut également s'interroger sur la signification même de l'unité de l'Union européenne dans cette affaire. Parle-t-elle d'une seule voix? La position de l'Union européenne s'est manifestée tout d'abord par une déclaration de la présidence allemande du Conseil, approuvant les conclusions du rapport Ahtisaari et souhaitant que le Conseil de Sécurité en fasse de même lors de sa prochaine session. Le Haut Représentant pour la Politique Etrangère et de Sécurité Commune, M. Solana, a quant à lui appelé les Etats européens à oublier leur divergences d'opinion sur cette épineuse question, sans toutefois se prononcer explicitement en faveur de l'indépendance. Du côté de la Commission, le commissaire à l'élargissement, M. Rehn, a déclaré que le compromis présenté au Conseil de Sécurité lui semblait réaliste, sans toutefois se prononcer en faveur d'une indépendance ou d'une souveraineté supervisée. Enfin, 319 membres du Parlement européen on voté jeudi 29 mars en faveur d'une "indépendance supervisée" pour le Kosovo. Mais les déclarations de la présidence, d'un commissaire ou du Parlement peuvent-elles à elles seules engager l'Union européenne?

L'UE, entre union et division

Malgré tout, les divisions entre Etats membres subsistent, et elles sont de taille. Si certains Etats, comme la France ou le Royaume-Uni, ont clairement affirmé leur soutien au rapport Ahtisaari, des voix se sont élevées dans plusieurs autres Etats pour mettre en garde contre les risques d'une décision hâtive et pour encourager les parties à entamer un nouveau cycle de négociations.

Ces oppositions proviennent principalement de l'Espagne, de la Grèce, de la Roumanie, de la Slovaquie et de Chypre. Cette division se retrouve au sein du Parlement européen: les 268 députés qui ont voté contre une "indépendance supervisée" proviennent en effet presque tous de ces pays. Plusieurs de ces pays, notamment l'Espagne et Chypre, craignent que l'indépendance du Kosovo ne constitue un précédent et n'encourage par la suite les velléités séparatistes de certaines de leurs minorités nationales. Allant plus loin dans cette voie, le Parlement de la République de Slovaquie, qui par ailleurs siège actuellement au Conseil de Sécurité, a adopté une résolution s'opposant à l'indépendance du Kosovo. Lors d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union les 30 et 31 mars à Brêmes, la Slovaquie, la Roumanie et la Grèce ont réitéré leur opposition au plan Ahtisaari. Il sera donc intéressant d'observer dans les jours à venir si ces pays suivront les recommandations de MM. Rehn et Solana et sauront surmonter leurs divergences. C'est en tout cas ce que la plupart d'entre eux ont affirmé: malgré des divergences d'intérêts nationaux, l'unité européenne aurait cette fois la priorité..

Si ces dissensions donnent un aperçu des difficultés de mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune, il faut néanmoins les relativiser. Elles ne sont en rien comparables avec la ligne de fracture qui séparait l'Allemagne et la France du Royaume-Uni et de l'Espagne lors de la guerre d'Irak de 2003. Le fait que la position américaine coïncide avec celle de la majorité des pays de l'Union européenne n'y est sans doute pas étranger.

Un défi pour Bruxelles

Quelle que soit l'opinion que l'on partage à propos du statut du Kosovo, on peut tout au moins se réjouir d'une prise de position de l'Union européenne sur cette question, qui montre qu'une volonté d'action commune existe en matière de sécurité internationale. Il est prévu que le Conseil de Sécurité débatte du rapport Ahtisaari lors de sa session du mois d'avril. Si l'indépendance sous supervision devait être accordée au Kosovo, cela constituerait à n'en pas douter un défi majeur pour la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne. La mission civile et militaire qu'il s'agira alors de mettre en place sera la plus importante jamais lancée. Outre les 13'000 soldats de l'OTAN qui resteront déployés sur place et dont la grande majorité provient de pays membre de l'Union européenne, il est prévu que l'Union européenne prenne le relais de la MINUK (Mission Intérimaire des Nations Unies au Kosovo) et envoie plus de 1'500 personnes civiles, principalement des officiers de police et des juristes. De plus, un représentant spécial de Bruxelles aura un droit de veto sur certaines décisions du gouvernement de Pristina.

Si elle veut s'affirmer comme un acteur international crédible, l'Union européenne n'aura donc pas le droit à l'erreur. Il lui faudra faire preuve de beaucoup d'habileté pour assurer le succès de cette mission tout en ménageant ses relations avec la Serbie et son grand allié russe. A plus court terme, Bruxelles devra faire preuve de finesse diplomatique pour contrer la menace de veto russe qui plane sur toute décision du Conseil de Sécurité.

En cas d'indépendance, il s'agira pour l'Union européenne, mais également pour la communauté internationale tout entière, de préserver le caractère multiethnique du Kosovo et de le placer sur la voie de la prospérité économique et de la stabilité politique. Cette tâche sera rendue encore plus ardue par le refroidissement des relations entre Bruxelles et Belgrade depuis la rupture des négociations d'adhésion en 2006 suite à l'incapacité des autorités serbes d'arrêter le criminel de guerre Radko Mladic. Dans ce contexte, la relance d'une perspective d'adhésion constituerait à n'en pas douter un facteur d'adoucissement de la position serbe par rapport au statut du Kosovo. C'est là un atout clé de l'Union européenne, qu'il s'agira d'utiliser à bon escient, car si l'Union ne veut ou ne peut pas mettre en œuvre la politique du bâton, il faudra au moins qu'elle ait recours à celle de la carotte.

Mais n'oublions pas que si le Conseil de Sécurité devait refuser d'accorder l'indépendance, les défis à relever n'en seraient pas moins conséquents, car il s'agirait alors d'éviter que ce refus ne cristallise le mécontentement latent de la population albanaise et que les extrémistes ne plongent à nouveau le pays dans le chaos en s'attaquant aux enclaves serbes et aux fonctionnaires internationaux comme ce fut le cas lors des émeutes de mars 2004.

Ainsi que l'ont rappelé aussi bien le Premier Ministre du Kosovo M. Ceku que le Président Serbe M. Tadic, les attentes vis-à-vis de l'Union européenne sont grandes et il serait dommageable pour tous que celle-ci ne parvienne pas à une position commune sur la question du Kosovo. Et ce d'autant plus que du côté Serbe tout le monde ne fait pas preuve d'autant de modération que le Président Tadic. Ainsi, la Présidente du Centre de Coordination pour le Kosovo, Mme Raskovic-Ivic, a-t-elle déclaré qu'accepter l'indépendance reviendrait à approuver la violation de l'intégrité territoriale d'un Etat reconnu internationalement et à ignorer les crimes de guerre commis par les Albanais du Kosovo. Le bouillant Premier Ministre, M. Kostunica, a lui violemment dénoncé un non-respect des principes du droit international et souhaité que le plan Ahtisaari soit purement et simplement refusé par le Conseil de Sécurité. Il a également regretté que les Etats-Unis, l'Union européenne et l'OTAN avalisent l'amputation arbitraire de 15% du territoire de la Serbie. Ces propos agressifs à l'encontre du plan Ahtisaari et de l'UE ont étrangement été passés sous silence par la majorité des médias des pays de l'Union européenne

Espérons donc que Bruxelles saura faire preuve le moment venu de suffisamment de volonté pour surmonter ses divisions internes, assumer ses responsabilités et faire oublier au moins en partie son incapacité de réaction lors des crises yougoslaves des années 1990. Son expérience acquise depuis lors devrait lui permettre de relever ce défi.

vendredi, 6 avril 2007

L'Europe vue par la presse - Article 1


La Déclaration de Berlin: renaissance de l'UE ou avènement d'un leader européen?

Par Christine Matthey

La Déclaration de Berlin s'inscrit dans la volonté de relance du projet constitutionnel par la présidence allemande. Cet acte politique à la réception mitigée contraste avec son instigatrice qui s'impose en leader dans une Europe en quête d'harmonie. On ne sait dès lors que retenir de ces noces d'or communautaires: l'illusion d'un proche retour à la collaboration entre les Etats membres ou la prestation remarquée d'Angela Merkel…

"L'unification européenne […] a […] permis de surmonter les antagonismes." Cette constatation tirée de la Déclaration de Berlin - signée ce 25 mars 2007 à l'occasion du 50ème anniversaire de l'Union européenne - semble bien optimiste face à la crise qui plane sur l'Europe. En effet, depuis le double non français et néerlandais au projet de Constitution, l'Union semble n'avancer que par inertie. C'est pourquoi la présidence allemande a décidé d'insuffler une nouvelle dynamique dans la machine communautaire à l'occasion de cette commémoration.

C'est dans cette optique qu'Angela Merkel a réalisé un méticuleux travail de persuasion auprès des chefs de gouvernement les plus eurosceptiques. Elle est ainsi parvenue à mettre - plus ou moins - d'accord les 27 de l'UE sur un texte se voulant porteur d'un idéal commun. La Déclaration de Berlin rappelle aux Européens les raisons d'être de l'Union ainsi que ses acquis et aspirations. Mais elle fixe avant tout un délai pour la réalisation d'un nouveau traité ou projet de constitution avant les élections parlementaires de 2009.

Courte et consensuelle, cette Déclaration a connu un écho plutôt mitigé dans la presse. Accusée de n'être qu'une liste de banalités[1], d'éviter les "sujets qui fâchent"[2] - comme l'élargissement (et plus particulièrement la question turque), la mention de l'héritage judéo-chrétien (ardemment désirée par la Pologne mais rejetée par les pays plus laïcs), la forme et la substance du futur accord de 2009 (La Pologne, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni ne désirant pas voir naître un projet copiant celui de 2004), ou encore une mention maladroite de l'euro comme succès de l'Union (qui pourrait vexer le Royaume-Uni) - ou également critiquée pour ses termes trop vagues[3], sa portée symbolique en souffre.

Notons que certains chefs de gouvernement n'ont pas attendu pour désavouer publiquement l'engagement pris à Berlin. C'est le cas du Président polonais, Lech Kaczynski, qui dénonce le délai de 2009 comme étant peu réaliste[4]. Vaclav Klaus, Président de la République tchèque, critique quant à lui l'absence de débat démocratique dans la réalisation de cette Déclaration - dont il n'aurait reçu le texte que 24h avant son adoption[5] - mettant ainsi en cause la méthode des discussions bilatérales adoptée par la Chancelière allemande. Celle-ci compte cependant bien suivre ce même procédé pour préparer le Conseil de juin sur la Constitution[6].

La Déclaration de Berlin ne fait donc pas l'unanimité. Un rapide survol de la presse internationale souligne la déception qui semble accueillir cet acte politique. Si tous les quotidiens ne prennent pas nécessairement position contre elle - Le Temps par exemple se contente de glisser sur son contenu sans en signaler la faiblesse[7] - des critiques apparaissent dans bon nombre de médias (Agence Europe, Le Monde[8], entre autres), et tout particulièrement dans la presse anglophone. The Times[9] ou encore le Herald Tribune[10] s'arrêtent sur les questions soigneusement évitées par la Déclaration, à savoir toutes celles qui divisent aujourd'hui les Etats membres. Une partie de la presse allemande signale également cette faiblesse. Le Tagesspiegel par exemple, présente la Déclaration de Berlin comme un bien maigre moyen de pression[11]. El País quant à lui, ne soulève que la question des racines chrétiennes, commentant au passage la forte réaction du Pape Benoît XVI pour qui cette absence de référence rend l'UE coupable d'apostasie. Mais le quotidien espagnol se concentre plutôt sur la satisfaction de voir mentionnée la lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale dans la Déclaration, trahissant ainsi les préoccupations actuelles de son pays[12].

La critique la plus acerbe nous vient de Grande-Bretagne. L'article "Don't mention the Constitution" de The Economist[13] dénonce une rhétorique vide de sens. Il reprend de nombreux points avancés comme valeurs positives de l'UE pour les démonter un à un, mettant à jour la médiocre efficacité des beaux discours communautaires.

Il est intéressant de relever une constante dans la sémantique journalistique: plusieurs articles mentionnent la résurrection de la Constitution, alors que la Déclaration, elle, opte pour des termes plus généraux, promettant d' "asseoir […] des bases communes rénovées" d'ici à 2009. "Les dirigeants se mettent d'accord sur une date pour ramener le traité à la vie"[14] titre The Times, tandis que El País lance "La Déclaration de Berlin ressuscite le projet constitutionnel"[15]. Le Nordbayerische Kurier relate quant à lui que "avec la Déclaration de Berlin, elle [A. Merkel] a donné un nouveau souffle à la Constitution [...] que l'on croyait morte"[16]. Cette systématique démontre que la presse n'est pas dupe et sait pertinemment quelle réalité se cache sous les termes consensuels du discours officiel, à savoir la reprise du projet de Constitution de 2004 comme base de négociation.

Malgré le flou qui semble auréoler la relance politique du dimanche 25 mars, ce 50ème anniversaire des Communautés européennes marque l'avènement d'un nouveau visage. Que cela soit dans les gros titres ou les photos - où on la voit en tailleur orange se détacher de ses 26 émules soit par un regard, soit par sa position en tête de fil - Angela Merkel "crève l'écran". Elle apparaît comme le leader des Etats membres qui soutiennent le projet de relance illustré par la Déclaration berlinoise. Angela Merkel incarne alors cette Allemagne, traditionnellement ouverte à la concession dans le cadre communautaire. Bien décidée à faire avancer les choses, elle se dit elle-même prête à renoncer à la mention de l'héritage judéo-chrétien[17] pour permettre à l'Union de se doter d'une solide base commune.

La Chancelière allemande ne s'y trompe pas: pour donner à la commémoration du 50ème anniversaire et la signature de la Déclaration une certaine profondeur, la ville de Berlin semble toute trouvée. La capitale allemande symbolise en effet tout le bien fondé de vouloir relancer cette Union en crise. Devant le musée d'Histoire de Berlin (bombardé pendant la Seconde Guerre Mondiale) et à quelques centaines de mètres du Mur qui divisa si longtemps l'Europe, Angela Merkel illustre elle-même parfaitement la nécessité de cet idéal communautaire qui nous a préservés de la guerre pendant plus d'un demi-siècle. La Chancelière allemande le souligne: elle a grandi à Berlin-Est, séparée d'une partie de sa famille par le Rideau de fer. La force symbolique de sa propre destinée résonne dans le discours personnel de la Présidente. Mêlant émois et humour, celui-ci a marqué les esprits. Le fait que cette allocution ait été bien plus citée dans les médias que la propre Déclaration de Berlin apparaît comme symptomatique de leur réception respective.

Un détour par la presse nous confirme la nature prédominante du rôle attribué à la Chancelière allemande durant cette journée de commémoration. "Aujourd'hui, l'Union européenne paraît n'avoir plus qu'un visage, celui d'une femme, et qu'un seul nom, Angela Merkel" avance Le Temps[18]. Ce quotidien salue également la volonté et les efforts de la Chancelière concernant le travail de persuasion des semaines précédentes afin d'"obtenir" la date-butoir de 2009. Le même terme "obtenir" revient dans Le Monde, qui souligne ainsi également le fervent engagement de l'actuelle Présidente de l'Union[19].

El País titre l'un de ses articles "Merkel inaugure son leadership dans une Europe en crise"[20], mettant en balance l'unité possible derrière un nouveau meneur et le chaos qui semble régner sur l'ensemble européen. "Angela Merkel a mis à profit la célébration en grande pompe […] pour se poser en chef d'orchestre de la relance institutionnelle[…]": dans Le Monde aussi on insiste sur la position centrale que prend la Chancelière dans l'aventure communautaire[21].

La presse allemande n'est pas en reste. Chacun y va de son superlatif. Deux articles du Die Zeit titrent respectivement "Courageuse Chancelière" et "La Chancelière européenne"[22]. Le Rheinische Post la présente comme "médiateur et moteur" alors que Die Welt va jusqu'à la nommer "Mrs. Europa"[23]. Le General Anzeiger résume l'opinion générale en affirmant qu'elle a "compensé en partie le flou évident de la Déclaration berlinoise sur l'avenir de l'UE par un discours politique fort"[24].

Il n'y a guère que The Economist pour critiquer la position acquise par Angela Merkel dans l'opinion publique. La revue britannique trouve l'origine de son succès dans ce que le journaliste désigne comme son "Frauenbonus", qui aurait fait d'elle la plus populaire des chanceliers d'après-guerre[25]. Il rappelle également que "dans un sens, Mme Merkel a été chanceuse" puisque le hasard du calendrier (50ème anniversaire de l'UE, présidence allemande du G8) offre justement à l'Allemagne un rôle central dans les relations internationales de cette année 2007[26]. Mais ce triomphe n'est qu'apparent, puisque, au niveau de la politique nationale, Angela Merkel se voit paralysée par la coalition et la structure fédérale allemande[27].

Toujours est-il que ce bémol dans l'enthousiasme pro-merkelien n'entache guère l'image générale qui ressort des médias internationaux. Il devient dès lors évident que la presse européenne occidentale et continentale se fait le faire-valoir de la Présidente allemande, tandis qu'elle opte pour une position relativement discrète sur le contenu de la Déclaration de Berlin. Et ce au contraire de la presse anglophone, et principalement britannique, qui ne cache pas son désaccord avec le contenu du texte berlinois adopté le 25 mars. Angela Merkel sort donc grande gagnante de cette revue de presse.

Reste à savoir si cette popularité croissante de la Chancelière suffira à mettre tous les intervenants d'accord dans le nouveau projet pour 2009. Les réactions des présidents polonais et tchèques laissent présager de nombreuses difficultés dans les négociations. Il s'agit dès lors pour Angela Merkel de réunir ses troupes afin de marginaliser les sceptiques, en espérant de la part de ses derniers un ralliement à l'opinion de la majorité. Le doute subsiste cependant quant à la quantité des Etats membres sur lesquels elle pourra compter. En effet, si l'Italie et l'Espagne lui sont pour l'instant acquises, le Royaume-Uni risque fort d'être un obstacle de taille dans les discussions. Gordon Brown, probable futur Premier Ministre, est bien moins europhile que son compatriote Tony Blair. Il a déjà clairement laissé entendre qu'il ne pourrait signer un texte devant être ratifié par référendum[28].

Le même brouillard plane sur la future présidence française. Si Chirac lui-même a rappelé le rôle essentiel de l'axe franco-allemand dans la construction européenne[29], cette collaboration pourrait être mise à mal par l'arrivée d'un nouveau chef d'Etat moins conciliant quant aux questions communautaires. Le court délai fixé pour les négociations ne jouera pas non plus en faveur de la Chancelière, étant donné que le successeur de Chirac devra dans un premier temps asseoir son gouvernement et optera certainement pour la prudence face à une population française réticente au projet de Constitution. On peut donc imaginer que c'est avec regret qu'Angela Merkel a vu partir Jacques Chirac, dont c'était la dernière participation à un acte officiel de l'Union européenne.

Les appuis politiques de la Chancelière restent donc encore incertains. L'avenir nous dira si l'Europe de l'origine (celle des 6 de 1957) saura trouver la cohésion nécessaire pour suivre le nouveau leader allemand durant son mandat à la Présidence tournante de l'Union ou si Angela Merkel devra marcher contre la France.

Le bilan des événements du dimanche 25 mars reste celui d'un renouveau européen. Mais pas forcément celui auquel on s'attendait. En effet, plus qu'une relance politique, l'Union a assisté à la reprise en main de son avenir par une personnalité. Et si l'on critique le manque d'audace de la Déclaration de Berlin, personne ne reprochera à Angela Merkel de manquer d'ambitions pour l'Europe. Elle semble s'être imposée définitivement comme le nouveau leader de l'UE. Pour la première fois depuis le mythe grec, l'Europe a retrouvé un visage féminin. Les europhiles y verront peut-être le symbole prometteur d'un nouveau départ…



[1] Aude Gensbittel, "50ème anniversaire du Traité de Rome", Deutsche Welle, www2.dw-world.de, le 26/03/07

[2] Cf. entre autres es articles suivants: "Don't mention the Constitution", sur Economist.com, 27/03/07; "At 50, EU faces a midlife crisis", Herald Tribune, 26/03/07; "A dead end", The Times, 26/03/07.

[3] Ferdinando Riccardi, "Au-delà de l'information", in Agence Europe, 27/03/07

[4] Andreu Missé, "Los Veintisiete se comprometen a sacar a la UE de su parálisis política antes de dos años", El País, 26/03/07. Yves Petignat, ("Angela Merkel, moteur de l'Europe", Le Temps, 26/03/07) retient lui le terme d'"irréaliste" et rappelle que le Président polonais imagine plutôt une adoption pour 2011.

[5] Yves Petignat,, "Angela Merkel, moteur de l'Europe", in Le Temps, 26/03/07. M. Beunderman, dans "Merkel vows to continue confidential EU constitution strategy", sur euobserver.com, 25/03/07, annonce que les capitales ont reçu la Déclaration deux jours avant son adoption.

[6] H.B. "EU Constitution", in Agence Europe, 26/03/07

[7] Yves Petignat,, "Angela Merkel, moteur de l'Europe", in Le Temps, 26/03/07

[8] Ferdinando Riccardi, "Au-delà de l'information", in Agence Europe, 27/03/07. C. Calla et P. Ricard, "Les Vingt-Sept veulent relancer l'Union d'ici à 2009", in Le Monde, 27/03/07.

[9] "A dead end", in The Times, 26/03/07

[10] M. Landler "At 50, EU faces a midlife crisis", in Herald Tribune, 26/03/07

[11] "schwaches Druckmittel". Cf. "Die Europäische Kanzlerin" Die Zeit online, zeus.zeit.de, le 26/03/07

[12] Andreu Missé, "Los Veintisiete se comprometen a sacar a la UE de su parálisis política antes de dos años", El País, 26/03/07

[13] Sur Economist.com, le 27/03/07

[14] "Leaders agree on a date to raise treaty from the dead", The Times, 26/03/07

[15] "La Declaración de Berlín resucita el proyecto constitucional". El País, 26/03/07

[16] "Der schon tot geglaubten Verfassung, [...] hat sie [A. Merkel] mit der Berliner Erklärung neues Leben eingehaucht." Cf. "Die Europäische Kanzlerin" Die Zeit online, zeus.zeit.de, le 26/03/07

[17] Andreu Missé, "Los Veintisiete se comprometen a sacar a la UE de su parálisis política antes de dos años", El País, 26/03/07

[18] Yves Petignat,, "Angela Merkel, moteur de l'Europe", in Le Temps, 26/03/07

[19] C. Calla et P. Ricard, "Les Vingt-Sept veulent relancer l'Union d'ici à 2009", in Le Monde, 27/03/07

[20] A. Missé, "Merkel estrena su liderazgo en una Europa en crisis", in El País, 26/03/07

[21] C. Calla et P. Ricard, "Les Vingt-Sept veulent relancer l'Union d'ici à 2009", in Le Monde, 27/03/07

[22] P. Pinzler, "Mutige Kanzlerin" et "Die europäische Kanzlerin", in Die Zeit on-line, zeus.zeit.de, 26/03/07

[23] Cf. "Die europäische Kanzlerin", in Die Zeit on-line, zeus.zeit.de, 26/03/07

[24] "die erkennebare Verwaschenheit der Berliner EU-Zukunfterklärung durch einen starken politischen Redeauftritt teilweise kompensiert." Cf. Ibid

[25] "Unifinished Homework", sur Economist.com, le 22/03/07

[26] "In one sense, Ms Merkel has been lucky". Ibid

[27] "Yet in the domestic policy she is hamstrung by an unwieldy coalition and Germany's federal structure." Ibid

[28] G. Parker, B. Benoît et H. Williamson, "Merkel lays out tight Europe treaty timetable", in Financial Times, sur www.ft.com, 26/03/07

[29] Yves Petignat,, "Angela Merkel, moteur de l'Europe", in Le Temps, 26/03/